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Lithographie de Sandrine Koller

Artiste autodidacte, passionnée par les chevaux dès sa plus tendre enfance, Sandrine Koller vit la passion du cheval à travers l’équitation et l’art. Elle s’est rapidement acquis une renommée internationale. De Paris à Dubaï en passant par une multitude d’endroits en Suisse et particulièrement dans son Jura natal. Sa passion l’a conduit à ouvrir une galerie d’art unique en Suisse, bien nommée « Equus », à Bourrignon où elle réside. Visitez son site : www.skoller.ch

L’élégance et la fougue des chevaux se devinent et prennent forme dans les dessins de Sandrine Koller. Cette passionnée investit beaucoup de son cœur dans ses tableaux… « J’aime voir mes chevaux expressifs contrastant la force et la sensibilité. Je peins jusqu’au moment où j’ai le sentiment d’avoir apprivoisé ces chevaux sauvages qui sont en moi. Mais cette satisfaction est brève… déjà la prochaine toile s’élabore.… Le cheval serait-il donc le miroir de moi-même ? Je crois qu’il s’agit d’un échange de respect et d’harmonie. J’ai encore tellement à découvrir de lui. » dit-elle.

Une lithographie en clin d’œil à la légende du trésor du lac de Lucelle

Près de la Côte de Mai, dans la région où la Lucelle prend sa source, il est un vallon solitaire et sauvage, presque méconnu aujourd’hui, auquel cependant s’attache le souvenir d’une époque qui a séduit de nombreux historiens. Etroitement enserré dans un cirque rocheux couronné de forêts, il offre avec le calme bienfaisant la douceur d’un paysage séduisant. Le vert sombre des sapins centenaires se mélange aux claires frondaisons de chênes et de hêtres majestueux et le bruissement des arbres, uni et confondu au murmure de la rivière glissant parmi les saules aux bras tors, au frémissement des roseaux, emplissent ces lieux d’une sorte de mélodie. C’est là que s’élevait jadis l’illustre abbaye de Lucelle, la rivale des plus nobles abbayes d’Europe, fondée par trois seigneurs de la maison de Montfaucon en Franche-Comté.

Dans ce site charmant et abandonné à son luxueux passé, au fond de ce val encore tout parfumé de prière et d’encens, un chemin coulant sous une voûte d’audacieux noyers côtoie un lac profond, tranquille, aux eaux azurées comme le blason de la sainte maison, un petit lac mystérieux qui selon la tradition recèle des trésors.

On raconte qu’un jour – oh! il y a longtemps de cela – le noble Huzon, seigneur de Mormont, las de guerres, de conquêtes et de forfaits, n’ayant plus la paix avec sa conscience, décida d’abandonner son château pour entrer dans les ordres et réparer ses torts envers le prochain, en faisant don de tous ses biens aux pauvres. Il chargea sur un riche carrosse tout son or, des coffrets de bijoux, de pierreries et de colliers précieux, puis à bride abattue, il partit dans la direction de Lucelle avec l’intention de solliciter du prince – abbé du monastère son admission parmi les bernardins.

L’homme propose et la Providence dispose! Arrivé sur les bords du lac, l’attelage, sans que l’on s’explique comment, se précipita dans les eaux profondes qui se refermèrent sur lui, engloutissant à jamais Huzon, chevaux et trésors.

Les esprits des eaux ne tardèrent pas à élire domicile dans le lac et ces esprits se montraient parfois aux voyageurs isolés ou aux bergers qui s’approchaient des abîmes profonds, hantés par l’ombre des trésors gardés par eux.

Parfois un magnifique chariot, tout en or pur et finement travaillé, s’élevait des profondeurs de l’eau et roulait jusqu’à la rive pierreuse. Il devait appartenir à celui qui pourrait l’amener, si peu que ce fût, au delà de cette rive où s’arrêtait le domaine des esprits. Mais pas un seul mot ne devait être prononcé, sinon l’homme hardi qui tenterait l’entreprise, se verrait privé de sa trouvaille et serait exposé aux plus grands dangers.

Sept frères verriers, tentés par la perspective d’acquérir si facilement richesse, convinrent qu’ils essaieraient de s’emparer de ce chariot dans la nuit de la St-Jean pendant laquelle on l’apercevait toujours. Ils furent sur les lieux bien avant minuit et ne tardèrent pas à voir le carrosse d’or s’élever au-dessus des vagues bruyantes du lac provoquées par cette apparition. Tremblants de peur et de joie ils se faisaient signe d’être muets pour ne pas gâter leur chance par une parole imprudente. Déjà le carrosse s’approchait du rivage, les frères se saisirent vivement du timon, leurs bras vigoureux l’avaient fait remonter une partie de la Côte de Mai. A ce moment une pierre roula et arrêta une des roues. L’un d’eux s’écria : ” Je le ferai bien sortir de là, tirez, hardi! ” Ce dernier mot était à peine prononcé que les sept frères se sentirent violemment saisis par des mains invisibles, jetés dans le chariot qui redescendit la pente, passa comme l’éclair devant le moulin de Bourrignon. Avant d’arriver vers le lac, ils sautèrent juste à temps pour ne pas être engloutis.

Ils furent en rage de ce qu’un seul d’entre eux eut été cause de la perte de leur fortune, aussi, dès ce moment la discorde régna et dégénéra en reproches amers et récriminations sans fin. Le malheureux eut beau s’excuser, se récrier, aux reproches succédèrent bientôt les menaces et il mourut assommé par ses propres frères.

Ce fut alors le commencement de terribles malheurs, car aussitôt une nouvelle querelle s’engagea, plus violente et plus sanglante que la première. Les six meurtriers se reprochaient mutuellement leur crime, ils s’entretuèrent, si bien qu’à la fin il n’en resta qu’un seul en vie et il s’en fût errer parmi les bois. Le hasard l’ayant ramené sur le rivage du lac de Lucelle, une main invisible le happa et l’emmena au fond des eaux. Depuis lors plus personne n’a tenté de s’approprier le carrosse rempli d’or et de richesses. (Légendes et contes jurassiens, Jos. Beuret-Frantz)